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Un Peu d'histoire... FORGERON, oui mais c'est quoi au juste ? Sur cette page, vous allez pouvoir
découvrir au juste mot, la passion du Forgeron, Le métier de forgeron (forgeage manuel) est la forme de
forgeage la plus rapide, la plus simple, et qui était autrefois l'une des premières
méthodes de travail du métal. LA FORGE Le forgeron est le père de tous les métiers des métaux. Il n'a pas de bannière, il prend un morceau de métal anonyme et le transforme à la demande, en un outil, une arme, un bijou, objet utiles ou décoratif etc., suivant les besoins de la Société à travers les siècles, le forgeron va prendre bannière (ou prendra le nom de son métier) Faire
des Chaudrons, c'est un Chaudronnier Le maréchal Ferrand n'arrive qu'en 15ème position derrière le forgeron ce n'est pas un grade, en fait ce n'est qu'au Xème siècle qu'un forgeron fera son premier fer pour garnir le pied d'un âne, du buf, de la vache, utilisés pour tirer la charrue ou le tombereau et bien sur, sur le pied du cheval. LE FORGEAGE EN QUESTION
D'une manière général, quelques
types de forgeage de base : écrasement, ou diminution de la
longueur et augmentation du diamètre du métal Une pièce métallique, appelée
pièce à travailler, est écrasée lorsqu'elle est frappée sur sa longueur (par exemple
à l'extrémité d'une tige ou d'une barre), ce qui la raccourcit et l'épaissit L'estampage est
réalisé par des coups de marteau sur le morceau de métal tenu sur l'enclume par l'un
des nombreux outils concaves appelés estampes. Le cintrage est réalisé soit par des coups de
marteau autour d'une forme, soit en pliant la pièce sur un point d'appui.
Soudage ou assemblage de deux pièces de métal par semi-fusion (corroyage) Lorsque l'on soude du fer,
on envoie d'abord un flux, de borax par exemple, sur le métal chaud pour éliminer les
oxydes à la surface des deux pièces! les pièces sont ensuite
assemblées par martelage à haute température. Un joint soudé de cette façon, si cela
est fait correctement, est entièrement uniforme et solide car il est aussi homogène que
le métal de base, interpénétration moléculaire des grains du métal. Perçage,
pour faire de petits trous, la pièce est posée sur un élément métallique circulaire
placé sur l'enclume et un poinçon de la forme voulue est introduit dans l'ouvrage par un
marteau. Les trous plus grands sont faits avec des burins plus lourds et plus tranchants,
semblables aux tranchets utilisés pour couper le métal à froid. La combinaison de
plusieurs de ces opérations peut donner lieu à des forgeages d'une grande diversité de
formes C'est vers 5000 av. J.-C. que se situent les
premiers témoignages de forgeage. Les pépites étaient martelées après avoir été
chauffées à blanc, puis refroidies. Cette opération, répétée régulièrement au
cours du martelage, permettait de conserver le métal à l'état malléable. La chauffe se
faisait alors au feu de bois, qui servait également à la cuisson des poteries : on appelle ce procédé
«!le recuit». Un
martelage répété sans chauffage aurait rendu le métal trop dur et cassable, créant
ainsi des fissures. Au Moyen Âge, pour donner davantage de solidité au fer forgé, on le
trempait, après l'avoir chauffé, dans un bain. La technique du forgeage
évolua parallèlement à celle de la fonte, apparue plus tardivement. On considère qu'au milieu
du 3ème siècle, les principales techniques de travail des métaux étaient
connues et qu'elles étaient appliquées à l'argent, à l'or et aux alliages naturels de
l'électrum et du bronze. Le façonnage était réalisé par forgeage à chaud et à froid
ou par battage, puis par martelage, techniques pour lesquelles on se servait de marteaux
en hématite lisses; par recuisons et pilage, techniques qui permirent de passer au
polissage et à l'abrasion utilisés dans la fabrication de miroirs. On travaillait
également le métal en feuille, au marteau, puis par soudage et finalement par moulage.
Après la découverte de la fonte, on utilisa le battage pour aplanir les masses de
métaux en feuilles; certaines formes de battage continuèrent à être nécessaires
jusqu'à l'invention, à la fin du XVIIe siècle, du laminoir qui
produisait des feuilles de métal par des moyens mécaniques. Même si l'on a introduit
d'autres méthodes, telle que la centrifugation, pour le façonnage industriel,
l'assemblage, le battage, la recuisons et le moulage furent et sont toujours les méthodes
utilisées dans les arts du métal. Toutefois, au XXe siècle, la création
artistique s'est souvent servie des procédés industriels de façonnage des métaux. Craint et Respecté Une place de 1er rang dans la société depuis les origines. Toutes
les techniques modernes de la forge actuelle sont basées sur l'observation de la nature
faite par nos ancêtres forgerons.
MASQUE
"Le masque d'Epheistos sur fond de forge Dieu du Feu, fils de Zeus et d'Héra" En acier repoussé au marteau. Le décor sur le
métal
La gravure et la
ciselure Sous le nom de gravure, on
désigne plusieurs techniques décoratives permettant de réaliser des motifs linéaires
en enlevant de la matière. Celle-ci est retirée à la pointe, au trait avec un burin, ou
au champlevé. Dans la technique du champlevé, on retire le métal, non plus de façon
linéaire, mais en surface. Au XVIIIe siècle, on mit au point
le guilloché, gravure mécanique en général appliquée aux métaux précieux. La technique de ciselure
ne prélève pas de matière. Le métal est simplement relevé et frappé pour donner du
relief à la surface. On distingue la ciselure au repoussé, la ciselure au mat et, à
partir du XVIIIe siècle, la ciselure à
la molette. Ces variantes dépendent de la forme des ciselets employés. La ciselure à la
molette permet d'obtenir un décor plus régulier. La dorure et l'argenture
Dorure et argenture
permettent de donner un aspect précieux à un métal moins noble. Les procédés de
placage ont évolué du simple martelage d'une feuille sur une autre à la dorure au
mercure, puis à la dorure ou argenture par électrochimie. Dans le cas de la dorure au
mercure, l'or ou l'argent était d'abord mélangé, sous forme de poudre, au mercure. Ce
mélange était ensuite réparti sur la surface voulue, puis chauffé de manière à
obtenir l'évaporation du mercure et à souder le métal précieux sur le métal
d'origine. Technique dangereuse en raison des émanations de mercure, elle fut remplacée
au milieu du XIXe siècle par le procédé
électrochimique. Encore employée de nos jours, l'électrochimie permet de dorer ou
d'argenter un objet en métal en le plongeant dans un bain dans lequel passe un courant
électrique. Les molécules de métal précieux viennent se fixer sur l'objet. Les différents métaux
La forme, la fonction et
l'aspect des objets en métal sont largement déterminés par la nature du métal
utilisé. Les métaux précieux (l'or et l'argent notamment) sont les plus malléables,
tandis que les caractéristiques des métaux de base (cuivre, fer blanc, plomb et fer) et
de leurs alliages (bronze, laiton et étain) peuvent être très variables. Le bronze Composé de cuivre rouge
et d'étain, le premier alliage de bronze a vraisemblablement été fait au Proche-Orient
dès le VIIIe millénaire. Mais la
production ne semble s'être généralisée que vers 1500 av. J.-C. en Eurasie. On a
toutefois retrouvé à Mycènes des armes en bronze ainsi que des objets décoratifs de
petite taille datant de la première moitié du IIe millénaire. Plus aisé
à couler que le cuivre, le bronze donnait des outils et armes de meilleure qualité. Sa
faible malléabilité en revanche rendait impossible un travail au repoussé, par exemple.
L'alliage fut affiné au cours des siècles et on sut très tôt que les meilleures
proportions étaient un volume d'étain pour dix volumes de cuivre. En Europe et au
Moyen-Orient, le bronze était principalement utilisé pour fabriquer des armes et des
outils tranchants épées, lances, têtes de
flèches, boucliers et haches , ainsi que des
récipients et des chaudrons. Au cours du Ier millénaire, le bronze
fut très employé en Grèce, puis à Rome, comme élément de mobilier (trépieds,
armatures de lits et de tables, lampes à huile, pieds de lampe) souvent décorés
d'animaux ou de feuilles en relief. Dans l'art celte, le bronze battu servait à fabriquer
des objets quotidiens dès le milieu du IIe millénaire. Le cuivre Le cuivre pur entre dans
la composition du laiton et du bronze, souvent utilisé dans la fabrication d'objets
quotidiens. Il a toutefois été plus employé dans la création artistique qu'on ne le
pense. En témoigne une grande statue (v. 2300 av. J.-C., musée d'art
égyptien du Caire) faite de feuilles de cuivre martelé et datant de l'époque du pharaon
de la VIe dynastie, Pépi Ier (qui régna v. 2395-2360 av. J.-C.). Le plomb Utilisé pour ses
propriétés isolantes davantage que pour ses qualités esthétiques, le plomb est un
métal fragile qui doit être fréquemment remplacé. Les Romains disposaient, après le
traitement de l'argent, d'une grande quantité de plomb qu'ils réutilisaient pour leurs
toitures, les cercueils, les citernes à eau, les canalisations et la plomberie. Matériau
très malléable, le plomb se travaille facilement. En Europe, au Moyen Âge, il fut
utilisé dans la fabrication de sceaux et de monnaie pour certains objets du culte
(crosses, calices, patènes, etc.) placés dans les sépultures de dignitaires de
l'Église. Au XVIIe siècle, on appréciait
les statues de jardin en plomb et ce goût se prolongea jusqu'au XVIIIe siècle. Sa résistance
à l'oxydation en a fait un matériau privilégié en architecture (gouttières,
encadrements de lucarnes, etc.). L'étain L'extraction de l'étain
date de l'Antiquité. Les Romains notamment possédaient des mines à ciel ouvert dans
certaines provinces de l'Empire, dans la péninsule Ibérique et les îles Britanniques.
Le traitement, après préparation du minerai, permet d'obtenir trois qualités d'étain : l'étain «!claire étoffe!», composé d'une forte
proportion de plomb (jusqu'à 40 p. 100), n'était pas
utilisé dans la fabrication d'objets quotidiens. L'«!étain commun!», composé de cuivre,
de bismuth et de plomb, et l'«!étain fin!», composé de 90 p. 100 d'étain, de
bismuth, de cuivre et d'antimoine, sont en revanche utilisés dans la fabrication de
vaisselle. L'étain fin est le plus beau des trois et devient brillant une fois poli. Ce
métal est mis en forme au marteau ou fondu. On a trouvé quelques témoignages du travail
de l'étain remontant au XIXe siècle av. J.-C. La Rome antique
avait lancé une tradition féconde qui s'est toutefois éteinte avec la chute de
l'Empire. Le Moyen Âge semble avoir délaissé son usage et l'on ne connaît pas
d'exemples avant le XIVe siècle, excepté les
calices et les patènes retrouvés dans les tombes de prêtres à Metz. On a conservé
davantage d'objets de facture allemande, comme la cuve baptismale de l'église de la
Vierge à Mayence datant de 1320 environ, ou comme les salières du musée de Cluny
(Paris). Au XVIIe siècle, la France remit
l'étain à l'honneur et on commença à parler d'une «!orfèvrerie d'étain!». Il est vrai que les
motifs et les formes utilisés pour l'étain furent à partir de cette date copiés sur
les pièces d'argenterie. Au XIXe siècle, l'étain connut
une faveur toute particulière. Son aspect brillant, lorsqu'il est neuf, en fit un alter
ego meilleur marché de l'argent pour toute une classe de la société. Le fer Si l'on a retrouvé la
trace d'un travail très précoce du fer météorique à Gerze en Turquie (3500 av. J.-C.) ou en Anatolie (v. 1400 av. J.-C.), il fallut
attendre le VIe siècle av. J.-C. pour noter la
présence d'une activité à grande échelle en Chine. Les Chinois furent sans doute les
premiers à couler le fer. Ils se servirent en effet de supports en fer coulé dans la
construction des pagodes, par exemple. Au IVe siècle av. J.-C., le travail du fer
indien était déjà réputé. Un des exemples les plus importants est sans doute le
pilier en fer de la mosquée d'Altamsh à Delhi (8 m de haut pour 6 tonnes). Peu utilisé en tant que
matériau d'art par les Grecs et les Romains, le fer a surtout servi dans la fabrication
d'armes. La production de lames de la vallée du Rhin notamment et celle des pays
scandinaves ont longtemps été réputées.
LE FER DAMASSE était aussi utilisé pour la fabrication des lames des armes blanches, armes à feus et outils contribuant ainsi à leur décor et à leur beauté. Visible à l'oeil nu, une fois révélé à l'eau forte, l'effet de damassé, terme qui leur a été donné en raison du nom de la Ville de Damas, où les Européens les ont découvertes, lors des passages des croisades et non du lieu de leur fabrication.
La Damas provient de la superposition des couches de fer et d'acier pliées et repliées plusieurs fois les unes sur sur les autres, l'aspect fini, une fois poli, reproduit les différents mouvements du métal dans la disposition des couches diversement colorées des deux métaux, (métal doux = blanc, acier ou fer carboné = bleu).
Les armes fabriquées en Inde selon un procédé de fer forgé en feuilles présentent un effet semblable de rayures.
La réalisation de l'acier dîtes de Damas ou Sandwich prend toute sa signification dans la réalisation des couteaux, épées, c'est ici la preuve des recherches Alchimique des forgerons à travers les siècles tantôt perdu, tantôt retrouvé, aujourd'hui, on retrouve un engouement pour le Damassé.
Au Moyen Âge, la France
semble avoir développé un art du fer forgé de grande qualité quoique nous n'en ayons
que peu de témoignages avant le XIIIe siècle. On peut
cependant citer les grilles de l'abbaye d'Ourscamp (conservées au musée Le Secq des Tournelles à
Rouen). On connaît certains objets des XIIIe et XIVe siècles tels des
chandeliers et des coffres témoignant d'un véritable art du fer forgé à destination
ecclésiastique. À partir du XIVe siècle, la ferronnerie,
influencée par l'Italie, prend un essor nouveau. Les grilles des églises témoignent
d'une inventivité hors du commun. Elles sont ornées d'un décor presque architectural à
motifs végétaux ou animaux. À la Renaissance, c'est en Italie et en Espagne que se
trouvaient les grands centres de ferronnerie. Au XVIe siècle, les ouvrages de
serrurerie prirent en France une ampleur nouvelle, donnant des pièces d'une grande
finesse. Au milieu du XVIIe siècle, la ferronnerie
française prit un nouvel essor. C'est de cette époque que datent les premiers balcons,
les rampes d'escalier, alors que le fer était encore considéré comme un matériau
précieux. Parmi les plus belles réalisations de l'époque, il faut citer les balcons du
premier étage de la cour de marbre à Versailles (1679), la grille du château de
Maisons, aujourd'hui au Louvre (v. 1650). Au XVIIIe siècle, l'art de la
ferronnerie s'orienta vers un raffinement toujours plus léger. Les créations se
multiplièrent dans toute la France : à Nancy, place
Royale, ou encore à Bordeaux, place de la Bourse. Le XIXe siècle et son
inspiration néoclassique imposèrent des compositions plus sobres. Techniquement, on
passa de la forge à la fonte. La fin du XIXe siècle et le tout
début du XXe siècle furent marqués
en Europe par un renouveau de la ferronnerie, lié à un intérêt des artistes de
l'époque pour l'artisanat. On peut citer le travail de Victor Horta à Bruxelles, celui
de Mackintosh à Glasgow ou celui de Gaudí à Barcelone. En France, Majorelle et Guimard
renouvelèrent l'art du fer forgé.
J'ai bien l'intention d'y mettre mon grain de "Steel" avec mes réalisations...
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